C’est une page qui se tourne dans le monde du shopping des ados : la marque Jennyfer, incontournable pour des générations de fashionistas en herbe, va officiellement tirer sa révérence. Mais le feuilleton n’est pas fini… Un repreneur pourrait bien raviver la flamme. On vous dit tout.
Jennyfer, à la peine face à une industrie en crise
C’était un peu notre QG à l’époque du collège, avec ses jeans taille basse et ses slogans imprimés sur des t-shirts roses fluo. Mais depuis quelque temps, Jennyfer battait déjà de l’aile financièrement. Après avoir survécu un temps au redressement judiciaire, la marque n’a pas réussi à relever la tête.
Les chiffres ne mentent pas : le pouvoir d’achat en baisse, l’explosion des coûts logistiques et une concurrence internationale féroce l’ont carrément mise K.O.
Comme de nombreuses enseignes françaises (coucou Naf Naf, Petit Bateau ou encore San Marina), Jennyfer n’a pas réussi à adapter son modèle aux nouveaux codes du retail. Trop concurrentielle, la fast fashion façon Shein ou Zara a clairement tout bouleversé. Ajoutez à ça une offre devenue brouillonne ces dernières années et boum, la boutique adorée tombe en ruine.
130 magasins en sursis jusqu’en mai 2025
À l’heure actuelle, les 130 magasins Jennyfer répartis partout en France devraient rester ouverts jusqu’au 28 mai 2025. Ensuite, rideaux. Enfin, pas tout à fait, car plusieurs repreneurs ont flairé le bon plan. Ces points de vente sont carrément bien situés, souvent au cœur de centres commerciaux très fréquentés.
Du coup, c’est la ruée chez les gros bonnets pour récupérer tout ou partie du réseau.
- Le nom qui ressort le plus sérieusement, c’est Beaumanoir
- Le groupe derrière Cache Cache, Bonobo ou encore La Halle
- En mode Les Cinquante de la reprise économique, il veut asseoir un peu plus son empire textile

Des emplois peut-être sauvés in extremis
Outre les boutiques, ce sont les 160 salariés de Jennyfer qui sont évidemment dans l’attente. Bonne nouvelle, Beaumanoir envisage non seulement de garder le personnel, mais aussi de maintenir le nom Jennyfer, histoire de s’appuyer sur une marque toujours dans le cœur des jeunes (et de leurs mamans nostalgiques).
Dans cette reprise potentielle, on parle donc soit d’un maintien total, soit d’une relocalisation vers d’autres enseignes du groupe. Autant dire que, pour l’instant, c’est un suspense digne d’un prime de Star Academy. On retient son souffle.
Une bataille serrée entre les enseignes
Mais attention, Beaumanoir n’est pas le seul à vouloir tirer parti de la chute de Jennyfer. Pimkie, elle aussi passée par la case galère, aimerait bien récupérer quelques cartes dans le jeu. Cela dit, on parle aussi d’un potentiel come-back de Celio, qui envisagerait un partenariat ou même un partage d’espace à la façon de ce qui avait été tenté avec l’ex-Camaïeu.
Bref, la marque Jennyfer ne s’est pas encore totalement évaporée dans la fast fashion orbit. En coulisses, ça discute sévère, et dans les prochaines semaines, on devrait savoir si elle renaît de ses cendres ou si c’est vraiment la fin. Affaire à suivre, comme dirait Denis Brogniart.
