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Clash et malaise lors d’un Conseil d’arrondissement à Paris : Lila Djellali, élue écologiste du 20e, fait polémique après avoir déformé une citation du général de Gaulle, sur fond de propos jugés antisémites. La déclaration a provoqué une vague de réactions et une mise au point immédiate, suivie d’excuses publiques.
Une déclaration choc qui passe mal
Lors d’un Conseil d’arrondissement à la mairie du 20e, Lila Djellali a cité une phrase qu’elle attribuait à de Gaulle : « Le jour où on rassemblera les Juifs au même endroit, nous avons peur aujourd’hui qu’ils puissent devenir des dominateurs, qu’ils puissent faire l’impensable ».
Dès sa prise de parole, le malaise s’est installé dans la salle. Problème ? Cette citation, en plus d’être particulièrement lourde de sens, n’existe tout simplement pas.
Elle s’inspire très librement d’une déclaration du général en 1967, bien différente, où il avait qualifié les Juifs de « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ». Une phrase déjà très critiquée à l’époque, mais bien moins accusatoire que la version remixée par l’élue écolo. Bref, la déclaration a fait l’effet d’une bombe. Grosse boulette.
Réactions immédiates dans les rangs politiques
Le maire du 20e arrondissement n’a pas attendu pour recadrer l’élue. Visage grave, il juge ses propos « inacceptables » et lui demande formellement de les retirer. On est loin du petit bad buzz qui passe crème. L’affaire prend de l’ampleur et les réactions s’enchaînent dans la classe politique parisienne.
David Belliard, figure montante des écolos à Paris, a lui aussi condamné très fermement les mots de son électron libre de collègue. Il rappelle que racisme et antisémitisme n’ont « aucune place » chez les écologistes. Oui, ça clashe sévère au sein du parti, et on sent bien que l’ambiance en interne est plus que tendue.
Des excuses publiques, mais un malaise persistant
Face aux critiques quasi unanimes, Lila Djellali a publié un message d’excuses sur X, histoire de tenter de calmer le jeu.
Elle reconnaît sans détour avoir cité des paroles blessantes et inappropriées et admet qu’elle n’aurait « pas dû reprendre cette citation » qui revêt tous les poncifs de l’antisémitisme, essentialisant les Juifs. C’est clair, net et sans filtre. Elle termine son post en soulignant son engagement contre l’antisémitisme. Un geste attendu vu la gravité du moment, mais qui ne suffira peut-être pas à apaiser tous les esprits.
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À l’image d’un clash dans Les Cinquante qui dérape, la réplique est lancée, mais la blessure reste.
Des mots qui comptent dans la bouche d’un élu
Dans le monde politique, chaque mot pèse son poids. Et quand on parle d’un sujet aussi sensible que l’antisémitisme, la rigueur est non négociable. Cette affaire rappelle à quel point les élus doivent maîtriser leurs références et mesurer chacune de leurs interventions.
Pas de place pour l’approximation ni le sensationnalisme. Faire le buzz, c’est bien, mais pas comme ça. Cette gaffe montre aussi que les responsables politiques, même jeunes et engagés, doivent garder en tête qu’ils prennent la parole au nom de beaucoup plus grand qu’eux. Comme dans Koh-Lanta, une faute d’inattention peut vous faire quitter l’île plus vite que prévu…