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Réduction des aides sociales : pourquoi 59 % des Français y sont désormais favorables

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Coupe budgétaire en vue ? Les Français semblent prêts à sortir la calculette et à rogner sur les aides sociales. D’après un sondage tout frais signé CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1, 59 % des sondés pensent qu’il faut réduire ces prestations pour sauver les finances publiques. Oui, oui, même ceux qui en profitent directement.

Une majorité prête aux sacrifices

Pas simple d’entendre parler de baisse d’aides sociales sans lever les yeux au ciel, et pourtant, une majorité de Français serait actuellement d’accord pour les réduire. Selon ce sondage paru alors que le gouvernement prépare son plan de redressement budgétaire – aka la grande diète des finances publiques, justement prévu avant le 14 juillet59 % des personnes interrogées jugent ces coupes nécessaires.

Ce chiffre grimpe même de trois points depuis avril 2025. Comme quoi, les consciences budgétaires s’éveillent… ou alors l’idée d’un pays trop dépensier commence à taper sur les nerfs de pas mal de monde.

Les jeunes et les seniors, étonnamment en faveur

Surprise (ou pas) : chez les 18-24 ans, le soutien à la réduction des aides sociales atteint carrément 68 %. Oui, vous avez bien lu, les plus jeunes, souvent concernés par les aides au logement ou les primes d’activité, seraient pour qu’on serre la vis.

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Les plus de 65 ans, eux aussi pourtant ciblés par certaines prestations comme l’allocation de solidarité, sont 65 % à approuver une baisse. C’est pépite… ou flippant, selon comment on voit la chose. Peut-être qu’ils se disent que leur temps de profiter du système est derrière eux ?

Entre CSP+ et CSP-, même combat

La tendance ne s’arrête pas à l’âge. Peu importe le statut dans la vie (ou presque), beaucoup valident la rigueur budgétaire. Chez les cadres ou professions supérieures (CSP+), ils sont 65 % à vouloir alléger la facture sociale. Et chez les CSP- (ouvriers, employés…), 60 % opinent aussi dans ce sens.

En revanche, les inactifs, donc ceux qui bossent pas et touchent potentiellement le plus d’aides, sont un peu moins motivés : seulement 54 % d’entre eux seraient pour les réduire. Vu leur situation, on comprend que ça passe un peu moins crème.

Même les cadres supérieurs sont favorables à cette idée.

Des lignes politiques bien marquées

Là où ça clashe sévère, c’est côté orientation politique. Sans surprise, les électeurs de droite sont beaucoup plus enclins à réduire les aides qu’à les défendre. Chez Les Républicains, 78 % trouvent que notre modèle social en fait trop. C’est 74 % pour les partisans du Rassemblement National et 72 % du côté de la majorité présidentielle (Renaissance et compagnie).

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En revanche, à gauche, c’est résistance maximale. Les Insoumis, notamment, sont 87 % à s’opposer clairement à toute coupe budgétaire dans les aides sociales. Les socialistes sont plus divisés : 57 % aimeraient qu’on garde ce système tel quel. Au total, 66 % des électeurs de gauche refusent la baisse des prestations. On est clairement sur un clivage à l’ancienne droite/gauche bien tranché.

Le prix d’un modèle social à la française

Petit rappel niveau chiffres pour comprendre pourquoi le débat fait autant de bruit : en 2023, les aides sociales ont coûté 888 milliards d’euros à la France. Ça pèse lourd : 31,5 % du PIB. En comparaison, en 2020, au cœur du Covid, c’était encore plus (35,4 %), mais le contexte n’était pas vraiment le même.

Et s’il fallait retenir une prestation-star du budget, ce serait le RSA. À elle seule, cette aide a bouffé 12,3 milliards d’euros en 2021. Autant dire qu’en cas de réduction, ce serait sans doute là que le scalpel passerait en premier.

Une bascule d’opinion qui n’est pas anodine

Le gouvernement, qui planche sérieusement sur un plan budgétaire façon Koh Lanta (survie en terrain hostile), va sûrement s’appuyer sur cette opinion changeante pour légitimer ses décisions. Mais une question plane : être OK dans un sondage, c’est pas pareil que d’applaudir des coupes qui touchent concrètement son portefeuille.

Alors, coup de com’ passager ou vrai tournant sociétal ? La suite au prochain épisode.

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