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Violence scolaire : comment le gouvernement veut empêcher les mineurs d’acheter des couteaux

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Quelques jours après le drame qui a coûté la vie à Mélanie G., surveillante scolaire poignardée au collège à Nogent en Haute-Marne, le gouvernement met les bouchées doubles. Une série de mesures vient d’être annoncée avec un objectif clair : empêcher que ce genre de tragédie ne se reproduise. Parmi elles, une interdiction de la vente de couteaux aux mineurs.

Vente de couteaux aux mineurs : c’est bientôt fini

Le Premier ministre a été très clair : dans les 15 jours, les mineurs ne pourront tout simplement plus acheter de couteaux. Un arrêté est en cours de rédaction pour entrer officiellement en vigueur d’ici fin juin. Et attention, on ne parle plus seulement des armes blanches type poignards ou couteaux de chasse. La définition va être élargie à tout objet tranchant pouvant constituer une arme.

Autrement dit, même le petit couteau pliant qui semblait anodin pourrait désormais être concerné. Cette loi s’inscrit dans une volonté ferme du gouvernement : poser un cadre législatif qui protège enfants et personnels éducatifs. L’annonce a été confirmée par François Bayrou, Haut-Commissaire au Plan, qui s’est exprimé sur TF1 au JT de 20h. Il a insisté sur l’urgence de mieux encadrer l’accès à ces objets potentiellement dangereux.

Des portiques de sécurité bientôt dans nos collèges ?

En parallèle de cette mesure très concrète, l’État explore d’autres pistes. L’une qui fait déjà débat : la mise en place de portiques de sécurité dans certains établissements scolaires. Oui, comme à l’aéroport – sauf qu’ici, c’est pour détecter d’éventuelles armes.

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Ce dispositif est encore à l’état expérimental mais il s’appuie sur des chiffres qui donnent froid dans le dos. D’après une circulaire datée du 27 mars, plus de 6200 contrôles ont été réalisés dans les collèges et lycées ces derniers mois. Résultat ? 200 couteaux saisis et 567 conseils de discipline. Des données qui montrent à quel point le sujet était sous-estimé, et qui rappellent un peu l’ambiance tendue dans certaines semaines de Secret Story, version beaucoup moins fun évidemment.

Ce projet fait suite au décès de Mélanie G, une surveillante d'une collège de Nogent.

Un suivi plus poussé pour repérer les signaux d’alerte

Autre mesure forte à venir : un meilleur accompagnement psychologique des ados en difficulté. Désormais, dès qu’un comportement problématique est signalé, les établissements devront pouvoir activer des dispositifs de dépistage rapide. L’objectif est double : mieux comprendre les situations à risque et intervenir avant qu’un drame ne se produise.

Car au fond, au-delà des couteaux ou des portiques, il s’agit avant tout d’installer un climat apaisé dans les établissements. Profs, surveillants et élèves doivent se sentir en sécurité dans un environnement protecteur. Et ça, ça passe aussi par une attention accrue aux signaux faibles : anxiété, isolement, agressivité… tous ces petits indices qui, pris au sérieux, peuvent éviter le pire.

Une posture ferme mais teintée d’espoir

Le gouvernement l’a admis sans détour : le choc provoqué par la mort de Mélanie G. a été un électrochoc. Il y a désormais une volonté politique très forte d’aller plus loin, quitte à changer certaines habitudes dans le quotidien scolaire. Interdire la vente de couteaux aux mineurs, surveiller plus les sacs, proposer un accompagnement psy plus rapide : tout cela formera un bloc cohérent d’actions avec un seul mot d’ordre, protéger.

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En attendant que ces mesures s’appliquent concrètement, l’émotion reste vive dans toute la France. Mais elle pourrait, à terme, devenir le tournant d’un renforcement durable de la sécurité à l’école.

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