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Le Conseil d’État a confirmé la disparition des chaînes C8 et NRJ12 à compter du 1er mars 2025, une décision qui ne cesse de provoquer des réactions. Parmi les voix les plus critiques, Françoise Laborde, ex-membre du CSA, a dénoncé cette mesure avec véhémence dans « Touche pas à mon poste », évoquant un « véritable scandale ».
Une atteinte à la liberté d’expression
Françoise Laborde ne cache pas son indignation face à cette décision qu’elle juge catastrophique pour la liberté d’expression. Lors de son intervention dans l’émission de Cyril Hanouna, elle a reproché aux autorités d’avoir réduit au silence deux chaînes suivies par des millions de téléspectateurs. Selon elle, priver le public de C8 et NRJ12 représente un dangereux précédent en matière de pluralisme médiatique.
Elle dénonce également le traitement réservé à ces chaînes, qui selon elle, n’ont pas bénéficié d’une véritable chance de se défendre face aux attaques dont elles ont fait l’objet. Pour l’ancienne membre du CSA, cette suppression constitue une forme de censure déguisée, qui laisse présager un avenir inquiétant pour l’audiovisuel français.
Des remplaçants pas prêts à temps
Au-delà des conséquences éditoriales, Françoise Laborde s’inquiète d’une rupture du service de la TNT pour de nombreux Français. D’après ses informations, les nouvelles chaînes sélectionnées pour remplacer C8 et NRJ12 ne seront pas prêtes à émettre immédiatement, ce qui pourrait engendrer une interruption potentielle de plusieurs mois.
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Elle critique vivement l’ARCOM, estimant que cette autorité a fait preuve d’un manque d’anticipation flagrant dans la gestion du dossier. « On prive les téléspectateurs de deux chaînes importantes alors que les remplaçantes ne sont même pas en état de fonctionner », s’insurge-t-elle, qualifiant cette situation de désastreuse pour le public.
Un coup dur pour les employés des chaînes
Françoise Laborde a également une pensée pour les équipes de C8 et NRJ12 qui se retrouvent soudainement frappées par cette décision. Elle rappelle que ces chaînes emploient des centaines de personnes, des journalistes aux techniciens, qui risquent aujourd’hui de perdre leur emploi sans solution claire.
Selon elle, cette fermeture brutale est un mépris total envers ces professionnels qui ont contribué pendant des années au succès des programmes. « On ne parle pas seulement d’un choix éditorial ou d’une décision juridique, mais aussi de vies brisées et de carrières mises en péril », insiste-t-elle.
Un recours possible devant la Cour européenne
Malgré la fermeture imminente, Françoise Laborde exhorte les dirigeants de C8 et NRJ12 à porter l’affaire en justice. Elle estime qu’un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme pourrait aboutir à une décision favorable aux chaînes, bien que cela ne suffira pas à empêcher leur disparition immédiate.
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Elle rappelle que d’autres affaires audiovisuelles en Europe ont déjà été revues après des décisions jugées trop hâtives ou politiquement orientées. « Il faut se battre jusqu’au bout », martèle-t-elle, encourageant les responsables des chaînes à ne pas baisser les bras face à ce qu’elle considère comme une véritable injustice.
