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C’est une annonce qui risque de bouleverser des millions d’assurés : à partir de 2025, les Français en arrêt maladie pourraient ne plus percevoir leurs indemnités s’ils ne respectent pas les nouvelles règles mises en place par la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Face à la recrudescence des fraudes, l’organisme a décidé d’intensifier les contrôles et d’adopter des mesures drastiques.
Fin des arrêts maladie au format papier
Lors de son intervention sur RMC, Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM, a annoncé une nouvelle choc : à partir de juin 2025, les arrêts maladie au format papier ne seront plus acceptés, sauf s’ils peuvent être authentifiés. Cette mesure vise à mettre fin aux fraudeurs qui modifient leurs documents pour prolonger abusivement leur absence.
Les arrêts de travail frauduleux représentent un coût considérable pour l’Assurance Maladie, atteignant 42 millions d’euros en un an contre 17 millions en 2023. Une envolée qui a convaincu l’organisme d’agir rapidement pour limiter les abus et sécuriser le processus d’indemnisation.
La CNAM renforce la lutte contre la fraude
Le responsable de la lutte contre la fraude, Marc Scholler, a précisé que la CNAM allait introduire des arrêts maladie sécurisés, similaires aux billets de banque. Ces nouveaux formulaires Cerfa infalsifiables seront désormais les seuls valables dès juin 2025, empêchant toute modification frauduleuse des dates et des informations personnelles.
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Cette initiative s’inscrit dans un projet plus global de modernisation des démarches administratives. De plus, la CNAM a récemment déployé la carte Vitale dématérialisée, permettant un croisement rapide des données et une meilleure détectabilité des anomalies dans les déclarations d’arrêt maladie.
Intelligence artificielle et sanctions accrues
Thomas Fatôme a mis en garde les fraudeurs en insistant sur les risques encourus : « Frauder, c’est risquer des amendes et de la prison. Évitez ça ! » Une menace qui n’est pas à prendre à la légère puisque les sanctions se sont multipliées : en 2024, plus de 7 000 amendes ont été infligées, soit le double de l’année précédente.
Pour détecter plus efficacement les arnaques, la CNAM mise également sur l’intelligence artificielle. En collaboration avec des start-ups spécialisées, l’organisme teste actuellement des algorithmes capables d’analyser les schémas de fraude et de repérer les tricheurs en quelques clics. Une avancée technologique qui devrait considérablement compliquer la tâche aux fraudeurs.