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Chloé, candidate remarquée de L’île de la tentation, se retrouve en pleine tempête médiatique. Accusée de blackfishing suite à la diffusion du dernier épisode, elle est pointée du doigt pour s’être approprié des codes culturels antillais qu’elle ne représenterait pas. La polémique enfle, malgré ses tentatives de justification.
Un look qui interroge
Depuis l’apparition de Chloé sur les écrans, nombreux sont les internautes à s’interroger sur l’authenticité de son identité culturelle. Sur TikTok et Twitter, plusieurs publications mettent en lumière son apparence : des locks impeccables et un bandeau en madras, tissu emblématique des Antilles. Ces éléments visuels laissent penser qu’elle s’identifie comme femme antillaise, sans pour autant avoir revendiqué officiellement ses origines.
Le débat s’est intensifié lorsqu’une internaute a affirmé connaître ses parents. Selon elle, Chloé serait originaire de Valenciennes et rien, dans ses origines familiales ou son passé, ne suggérerait un quelconque lien avec les départements d’outre-mer. Cette allégation alimente un sentiment de malaise, notamment à cause de l’accent adopté par la jeune femme, jugé étrange par plusieurs followers.
La participation de Chloé à des campagnes de publicité visant les femmes noires et métisses est également remise en question. Certains dénoncent une stratégie opportuniste, visant à capitaliser sur une image perçue comme « exotique », souvent valorisée dans les milieux de la mode et des réseaux sociaux.
Soupçons de censure sur les réseaux
Face aux accusations, plusieurs utilisateurs affirment que Chloé aurait délibérément supprimé les commentaires mettant en doute son origine. Certains vont plus loin, déclarant avoir été bloqués après avoir questionné directement la candidate. Cette attitude alimente la frustration de ceux qui estiment qu’un véritable dialogue aurait dû être engagé pour apaiser les tensions.
Les critiques jugent ce comportement fuyant. Pour eux, éviter les remarques plutôt que d’y répondre ouvertement donne l’image d’une personne qui refuse d’assumer ses choix ou ses ambiguïtés. Ce silence apparent face à une polémique aussi sensible est perçu comme une tentative d’étouffer la discussion.
Beaucoup réclament davantage de clarté et de responsabilité de la part de Chloé. Dans une époque où les discours sur l’appropriation culturelle sont au cœur des débats sociaux, l’attitude d’une personnalité publique peut difficilement passer inaperçue.
Une réponse en direct sur TikTok
Sous pression, Chloé a fini par prendre la parole lors d’un live TikTok. Dans une tentative de clarification, elle déclare se sentir victime d’un acharnement, autant sur sa relation amoureuse avec Enah que sur l’affaire de ses origines. Visiblement émue, elle affirme avoir toujours été « authentique » et dit ne rien avoir à cacher.
Elle annonce même avoir réalisé un test ADN pour mieux connaître ses racines. Sans révéler ses résultats exacts, elle insiste sur le fait qu’elle ne ment pas et qu’elle se sent légitime dans son apparence. « Je suis belle comme je suis », affirme-t-elle avec assurance, refusant de se conformer aux injonctions imposées par les autres.
Malgré ce discours, la toile reste divisée. Pour certains internautes, ses explications sont sincères et suffisantes. Pour d’autres, elles manquent de preuves concrètes et ne suffisent pas à effacer une impression d’appropriation. La question fondamentale demeure : peut-on se revendiquer d’une culture sans en avoir l’héritage direct, dès lors que l’on participe à ses codes visuels et commerciaux ?
Blackfishing : un phénomène décrié
Le cas de Chloé s’inscrit dans un débat bien plus large : celui du « blackfishing ». Ce terme, popularisé il y a quelques années sur les réseaux sociaux, désigne les personnes – souvent non noires – adoptant un style, des codes vestimentaires et capillaires associés aux personnes noires, en donnant parfois l’illusion d’en faire partie.
Le phénomène est régulièrement critiqué car il est vu comme une manière d’exploiter des traits identitaires sans en vivre les réalités. Plusieurs influenceuses internationales ont déjà été épinglées pour ce type de comportements, accusées de surfer sur une image valorisée dans les domaines esthétiques, tout en pouvant se « détacher » de cette identité lorsqu’elle devient moins avantageuse.
Dans ce contexte, la polémique autour de Chloé ne semble pas près de s’éteindre. Son cas relance les discussions autour des limites entre appréciation d’une culture et appropriation, et pose la question de la responsabilité des figures médiatiques dans l’utilisation des symboles culturels.