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Le procès de P. Diddy, ouvert lundi à New York, fait vaciller l’image du célèbre rappeur. Accusé de complot de racket, trafic sexuel et de transport de personnes à des fins de prostitution, il fait également face à plus d’une centaine de plaintes pour agressions sexuelles. Les témoignages, toujours plus accablants, s’enchaînent.
Un ex-acteur porno affirme avoir été esclave sexuel
Jonathan Oddi, ancien acteur de films X devenu instructeur de golf pour Donald Trump, a livré un récit glaçant dans le cadre du procès. Il affirme avoir été l’“esclave sexuel” de P. Diddy durant l’année 2014. Le rappeur se serait masturbé tout en lui donnant des ordres alors que ce dernier entretenait des relations sexuelles avec la chanteuse Cassie Ventura.
Selon Oddi, le chanteur aurait tenté d’acheter son silence en lui versant la somme de 5 millions de dollars. Un accord financier lourd de sens, qui s’ajoute à la liste d’allégations troublantes entourant l’interprète de “I’ll Be Missing You”. Ce témoignage vient enfoncer un peu plus une star déjà décriée.
Un ancien employé dit avoir été contraint à des actes sexuels
Au fil des mois, d’autres voix se sont élevées contre le chanteur. En décembre dernier, Phillip Pines, un ancien membre de son personnel, a relaté sa propre expérience lors d’une audience à Los Angeles. Selon lui, entre 2019 et 2021, il aurait été forcé à avoir des rapports sexuels avec une femme à la demande de P. Diddy, lors de soirées privées organisées dans ses propriétés.
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Mais le cauchemar ne s’arrêtait pas là. Pines explique qu’il était chargé de préparer tous les éléments nécessaires au bon déroulement des fêtes : accessoires sexuels, drogues, alcool et matériel d’enregistrement. Il devait également s’assurer que tout soit parfaitement propre et net le lendemain.
Pressions, nettoyages et destruction de preuves
Le rôle de Phillip Pines dépassait largement celui d’un simple employé. En plus de servir les invités et de veiller à leur confort, il avait pour mission de faire disparaître toute trace compromettante. Il nettoyait les chambres souillées et effaçait les contenus sensibles des téléphones et ordinateurs utilisés pendant la soirée.
Son témoignage met en lumière les pressions psychologiques subies par les membres de l’entourage de P. Diddy. Il explique que chacun était tenu au silence sous peine de représailles, et que la peur était omniprésente dans l’environnement du chanteur. Le climat évoqué serait celui d’un véritable système de contrôle, organisé pour dissimuler des actes possiblement criminels.
Un entourage complice ou terrorisé ?
Les révélations qui s’accumulent posent désormais la question du rôle de l’entourage du rappeur. Certaines personnes auraient été au courant des pratiques mises en place, voire y auraient participé en silence. D’autres affirment au contraire avoir été contraints, manipulés ou terrifiés par l’influence de P. Diddy.
L’ampleur des accusations soulève également des doutes sur les mécanismes de protection qui ont pu l’entourer pendant des années. Comment un tel système d’abus et de dissimulation a-t-il pu perdurer ? Les plaintes déposées dressent un portrait sombre et inquiétant de l’industrie du divertissement et de ses zones d’ombre les plus profondes.
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Une chute spectaculaire pour une star mondialement connue
Considéré comme une figure dominante de la culture hip-hop américaine, P. Diddy voit aujourd’hui son empire vaciller sous le poids des révélations. Le procès en cours pourrait définitivement briser sa réputation déjà fortement écornée, tandis que de nouvelles plaintes continuent de surgir.
Alors que les audiences se poursuivent, le public assiste à une descente aux enfers médiatisée pour l’un des artistes les plus influents de ces dernières décennies. Le verdict de ce procès hors norme est attendu avec autant d’attention que de stupeur.