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Patrick Sébastien est remonté comme jamais. L’ancien roi du samedi soir, fraîchement auréolé de la sortie de son 23e album « Olé osé » (et oui, 23 !), en a gros sur le cœur. Fatigué des critiques et des étiquettes qu’on lui colle depuis des décennies, il a profité d’une interview dans La Dépêche du Midi pour tout balancer : entre coups de gueule, confidences touchantes et petites phrases bien salées, Sébastien met les choses au clair.
Plus de 50 ans de critiques sur le dos
Depuis un demi-siècle, Patrick Sébastien traîne l’étiquette peu flatteuse de « beauf ». Et pour lui, ça y est, le ras-le-bol est total. Dans sa prise de parole, il ne mâche pas ses mots : « J’en ai marre qu’on me pointe du doigt. » Oui, il a chanté des paroles bien salées et animé des soirées 100% franchouillardes – mais selon lui, ça ne résume pas qui il est.
Souvent pris de haut, il rappelle qu’il possède, mine de rien, un sacré bagage culturel. « J’ai gagné plusieurs fois à Question pour un champion », lâche-t-il, histoire de clouer le bec à ceux qui l’estiment limité intellectuellement. Et toc. Derrière l’image du clown au grand cœur, se cache un homme cultivé, pacifiste et engagé, notamment aux côtés de la communauté LGBT.
Des chansons « olé olé », mais assumées à 100%
Il ne s’en cache pas : son dernier album Olé osé est clairement classé X musical. Des chansons interdites, décomplexées, qui font rougir mais aussi rire pas mal de ses fans. Mais pour Patrick Sébastien, le sexe est une réalité aussi banale que quotidienne. « Le cul j’en parle, je le vis comme tout le monde, sans plus », explique-t-il. Est-ce que ça fait de lui un beauf ? Pas pour lui. « Je vous le souhaite à tous », balance-t-il.
Selon lui, ces morceaux s’inscrivent dans une démarche de légèreté et de bienveillance. Il veut faire du bien, amuser, divertir. Tout simplement. Et tant pis si ça gêne. Il assure que ses chansons ne blessent personne, et insiste sur le fait qu’il n’a jamais fait de mal gratuitement. Il n’a jamais eu pour objectif d’être pris au sérieux, mais bien de faire éclater quelques éclats de rire.
L’étiquette « beauf », un fardeau pour ses proches
Ce rôle d’amuseur public, il l’a toujours porté avec fierté. Mais aujourd’hui, il confie que cette image, parfois moquée, a eu des conséquences assez dures, notamment sur sa vie de famille. Ses enfants, très marqués par la perception qu’ont les autres de leur père, ont parfois souffert du jugement collectif. Et ça, pour Patrick, c’est le plus dur à encaisser.
Il admet être un hypersensible, souvent blessé par le mépris qu’il sent dans le regard de certains. Pourtant, il a tenu debout, sans céder à la tentation de la fuite ou de l’autodestruction. Pas d’alcool, pas de drogue, pas de psy. Juste une grosse force intérieure pour tenir le cap. Un peu à la Koh-Lanta, mais sans le collier d’immunité.
« Je vous montre tout, qualités et défauts »
Sébastien conclut son coup de gueule par une déclaration brutale mais sincère : « Je suis ce que je suis. Je n’ai jamais voulu masquer mes trucs. J’ai des qualités et des défauts, je vous les montre. » Il revendique une authenticité totale, à mille lieues des postures lisses et marketées de certains artistes. Rien à cacher, tout à montrer. Cash.
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Et puis bim, il dézingue sévèrement ses haters : « Le premier pilier de la bêtise, c’est de juger avec dédain l’intelligence des autres. » Avant de balancer une phrase qui restera sans doute dans les annales : « Ce sont des sous-merdes. » Voilà, c’est dit. Pas très poli, certes, mais sacrément efficace.
Alors oui, Patrick Sébastien divise, choque, agace parfois. Mais à 71 ans, il est plus entier que jamais. Et il n’a pas fini de chanter des trucs bien salés en claquant des doigts.