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Coup de tonnerre dans le monde du hip-hop : Sean Combs, alias P. Diddy, vient d’être reconnu coupable d’un des cinq chefs d’accusation qui pesaient sur lui. S’il échappe aux poursuites les plus lourdes, sa condamnation pour transport de personnes à des fins de prostitution marque un tournant dans une affaire pleine de révélations glaçantes et de témoignages accablants.
Le verdict est tombé : coupable mais pas pour tout
Le verdict tant attendu a été rendu le 2 juillet 2025 par un jury composé de 12 membres. Après plusieurs semaines de procès intense, Sean Combs a été acquitté des chefs d’accusation les plus graves : escroquerie en bande organisée, trafic sexuel et association de malfaiteurs. Mais il n’est pas sorti d’affaire : il a été reconnu coupable d’avoir transporté des personnes à des fins de prostitution, un acte qui reste passible de 10 à 15 ans de prison.
Cette décision suit une série d’enquêtes et de révélations qui ont plongé l’univers pailleté de la star dans une zone sombre. À 55 ans, le célèbre producteur et patron du label Bad Boy Records, qui a collaboré avec les plus grands artistes comme The Notorious B.I.G., se retrouve dans une position délicate.
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Des « freak-offs » glaçants révélés au grand jour
Le cœur de l’accusation reposait sur ce que plusieurs témoins ont décrit comme des « freak-offs » : des orgies organisées par le rappeur lors desquelles des femmes auraient été contraintes d’avoir des relations sexuelles avec des hommes escortes sous l’œil de P. Diddy, qui filmait ou se masturbait.
Ces pratiques auraient été orchestrées dans un climat de peur et de domination mentale, selon les victimes.
Parmi les témoignages les plus marquants, celui de Cassie, ex-compagne de l’artiste, et celui d’une victime surnommée Jane. Toutes deux ont décrit des années de manipulation, d’abus psychologique et sexuel, avec une ambiance ultra toxique où leur sécurité, leur réputation et leur santé mentale ont été gravement impactées. Cassie, déjà sur le devant de la scène l’année dernière pour avoir porté plainte au civil, a vu son combat écouté de façon plus sérieuse cette fois-ci.
Une défense qui tente l’option polyamour (vraiment ?)
Pendant les audiences, l’équipe de défense a essayé de faire passer le style de vie du rappeur pour une forme de polyamour assumé, où chacun aurait consenti à sa place. Mais avec les vidéos retrouvées (notamment celles d’un hôtel de Los Angeles où on voit P. Diddy frapper violemment Cassie), difficile de faire accepter cette version aux jurés.
Malgré ces efforts, la présidence du procès, assurée par le juge Arun Subramanian, a salué le « professionnalisme » du jury, évoquant leur capacité à faire la part des choses au milieu d’un brouillard de célébrité, de fric et de faux-semblants.
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Si le jury n’a pas validé les pires scénarios pour le rappeur, le fait qu’il soit reconnu coupable sur un chef d’accusation aussi lourd entache sérieusement sa réputation. Ce n’est plus seulement l’icône du rap qui a fondé un empire musical, c’est aussi un homme maintenant associé à des affaires d’abus et de manipulation.
Le juge doit encore se prononcer sur la sentence exacte, mais les enjeux sont énormes. Et pendant ce temps, la défense clame que l’essentiel des accusations ne tient pas la route, et a déjà demandé une remise en liberté sous conditions.
C’est un peu le message qu’a voulu faire passer la procureure Maurene Comey : selon elle, Sean Combs se croyait au-dessus des lois. Son intervention devant le jury a marqué : « L’accusé n’est pas Dieu », a-t-elle lancé, appelant à une condamnation ferme et unanime.
Rien n’est encore terminé, mais les étoiles de l’industrie musicale, comme dans Les Cinquante (oui, vous l’avez ?), peuvent tomber très bas. À suivre de très près.