Aides et subventions en fin de mandat : le gouvernement veut-il atteindre le cœur des Français ?

Depuis quelques mois, le gouvernement d' multiplie les aides et subventions aux Français dans certains domaines ciblés. Selon le , ces aides doivent permettre aux Français de faire face à la flambée des prix et à l'inflation. Un argument que réfute l'opposition qui voit en ces aides un acte de séduction du candidat Emmanuel Macron.

Plusieurs milliards d'euros pour des aides financières et budgétaires

Plusieurs domaines sont concernés par ces subventions. La dernière annonce date du 21 octobre 2021 et celle-ci concerne la hausse des prix du carburant. Il s'agit d'une subvention qui sera accordée aux salariés qui gagnent moins de 2000 euros par mois. Ils recevront chacun un chèque de 100 euros comme une aide. C'est ce que le premier ministre appelle « indemnité classe moyenne ». Selon les statistiques, 38 millions de Français sont visés par cette dépense qui va coûter 3,8 milliards d'euros à la caisse de l'État.

Une autre subvention concerne une rallonge de 100 euros du chèque énergie. Pour Jean Castex, cette « aide sociale exceptionnelle (…) pour tous les ménages qui bénéficient aujourd'hui du chèque énergie. » Il s'agit d'une subvention supplémentaire accordée aux ménages dont les revenus annuels sont inférieurs à 10 800 euros par unité de consommation. Cette aide doit aider ces foyers à payer leur facture d'électricité dont les coûts ont connu une hausse. Près de 6 millions de ménages doivent encaisser ce chèque.

Les agriculteurs également en ont eu pour leur compte dans cette vague d'annonce de subvention. Ils bénéficieront d'une assurance récolte. « Nous avons décidé de mettre 600 millions d'euros par an pour financer le système, ce sont des fonds de l'État et de l' que nous allons mobiliser », déclare Emmanuel Macron le 10 septembre 2021. Dans ce cadre, il promet qu'un projet de loi sera élaboré par son gouvernement et sera étudié et voté par l'Assemblée nationale avant la fin de son mandat. Cette aide entrera en vigueur en 2023 et doit bénéficier à tous les agriculteurs.

 

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Des gestes de campagne électorale ?

Prendre des mesures et annoncer des aides pour soutenir son peuple est un acte tout à fait normal. Le problème, c'est le timing choisi par le gouvernement pour annoncer ces mesures. Pourquoi ne pas le faire plutôt et c'est maintenant qu'il faut prendre ces décisions ? C'est la question que pose l'opposition. En effet, à six mois de la prochaine présidentielle, il sera difficile de juger cette action du gouvernement.

« Acheter la paix sociale avec des chèques-cadeaux, c'est bien. S'attaquer aux causes de la hausse des prix du carburant, gaz, électricité, alimentation, c'est mieux. Gouverner, ce n'est pas faire des chèques à crédit, c'est apporter des solutions durables », explique sur son compte Tweeter Damien Abad, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale.

« Ce sont les mêmes qui nous reprocheraient de ne rien faire. Si vous mettez tout bout à bout (…) ça constitue une protection solide contre l'augmentation des prix à laquelle nous assistons aujourd'hui, et qui est, je le rappelle, la conséquence de la forte reprise économique », réplique le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.

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