Parmi ces inquiétudes, de nombreux français redoutent le couvre-feu de 21h à 6h mis en place la semaine dernière dans plusieurs métropoles.
Pour l'instant, les 8 villes concernées sont les suivantes : Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Saint-Etienne, Rouen, Montpellier et Toulouse, ainsi que l'île-de-france.
Il semblerait néanmoins que ce nombre soit sur le point d'augmenter de façon exponentielle. En effet, Jean Castex a confirmé son intervention à la télévision ce soir à 17h et il semblerait qu'il prévoit d'annoncer le passage de 30 départements en alerte maximale, et donc également de nouveaux couvre-feu partout en France. Cette information a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du Conseil des Ministres ce mercredi. Ces nouveaux couvres-feu se basent sur 3 critères :
- Une « incidence des personnes âgées supérieure à 100 »
- Une « incidence à plus de 250 pour 100.000 habitants ».
- Un « taux d'occupation des lits de réanimation supérieur à 30% et une dynamique conduisant à un dépassement des 50% dans les prochaines semaines ».
Ce taux d'incidence serait très élevé dans les villes de Saint-Étienne, Lille, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Tours, Nantes mais aussi Strasbourg. Ces villes pourraient donc être les prochaines touchées par le couvre-feu.
Le fait que cela soit Jean Castex qui prenne la parole, et non olivier véran, ministre de la santé, indique selon certains experts le degré d'inquiétude et de solennité que l'exécutif veut donner à ce discours.
Il y a quelques heures, Gabriel Attal a confirmé au micro de la chaîne LCI de nouvelles mesures annoncées ce soir :
« Il y a de nombreux territoires qui vont voir des mesures plus importantes prises dont le couvre-feu. De nombreux départements ont aujourd'hui dépassé les critères de l'alerte maximale : un très haut niveau de taux d'incidence en population générale chez les personnes âgées et une part de patients Covid très importante dans les réanimations. »
L'inquiétude grandit donc au sein du gouvernement, mais aussi chez de nombreux Français. Les indicateurs ne sont en effet pas au vert, la situation semble s'aggraver de jours en jours.
Le nombre de patient en réanimation a atteint un seuil inégalé depuis mai dernier, il a en effet dépassé lundi soir la barre des 2000 patients.
Les chiffres de contamination continuent donc à flamber, le taux d'incidence dépassait le seuil d'alerte maximale dans 22 départements au 16 octobre contre seulement 10 la semaine précédente, preuve que le virus ne fait que gagner du terrain.
Toutefois, même si le couvre-feu venait à être déclaré, l'exécutif rappelle que ce dernier n'aura pas d'effets visibles avant deux à trois semaines. Il faudra donc s'armer de patience face à cette nouvelle mesure restrictive. Au moment du confinement généralisé du début d'année, il a fallu un peu moins de 20 jours avant de remarquer un effet réellement bénéfique, cela s'explique notamment par la durée d'incubation du virus.
L'état d'urgence sanitaire devrait lui aussi être prolongé, au moins jusqu'au 16 février 2021 selon un projet de loi présenté au Conseil des Ministres ce mercredi. Cet état d'urgence permet au gouvernement d'imposer des mesures restrictives concernant les déplacements des Français, la circulation, les rassemblements mais aussi les ouvertures d'établissements. Pour l'heure, l'état d'urgence n'est valide que jusqu'au 16 novembre.