Emmanuel Macron s’énerve face au Liban : en plein discours, il les accuse de trahison !

Après la violente explosion qui a eu lieu à Beyrout le 4 aout 2020, explosion qui a entrainé la démission du gouvernement libanais et a laissé le pays au bord de la faillite, s'est rendu sur place à deux reprises afin d'apporter son soutien et discuter avec les dirigeants politiques du pays. Aujourd'hui, suite à la décision du Premier libanais, le chef de l'État français parle de “trahison”.

Un événement tragique qui plonge le pays au bord de la faillite

Le 4 août dernier, une violente explosion qui a eu lieu au port de Beyrouth faisait plus de 4000 blessés et quelques 191 morts. Une catastrophe qui dans un contexte de mondiale et d'instabilité politique au Liban a considérablement affaibli le pays. Le pays est aujourd'hui est au bord de la faillite

Selon les chiffres officiels, au-delà du bilan humain, les dégâts matériels sont estimés à plus de 15 milliards de dollars.

Le 6 août, le président de la République Emmanuel Macron s'était déjà rendu sur place pour s'entretenir avec les dirigeants politiques du pays, puis une nouvelle fois début septembre. 

L'État français avait également mis en place un système d'aide visant à envoyer plusieurs tonnes de médicaments, aides alimentaires, et matériaux de construction pour venir en aide à la population libanaise

Une rencontre entre Emmanuel Macron et le Hezbollah qui suscite le débat

À l'occasion de cette dernière visite, on y avait découvert un Emmanuel Macron en colère qui avait pris à partie l'un des journalistes du Figaro, Georges Malbrunot, un grand spécialiste du Moyen-Orient et un reporter de renom qui avait été pris en otage par l'Armée islamique en Irak.

Les raisons ? Le reporter avait publié, le 30 aout dernier, un article qui revenait sur la rencontre entre le président de la république et Mohammed Raad, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah au Liban, rencontre qui avait eu lieu le 6 aout dernier, 2 jours après les explosions.

Pour information, il faut rappeler que le Hezbollah, bien que reconnu comme étant un parti politique, est également et surtout un groupe islamiste fondé en 1982 au Liban à la suite de l'intervention israélienne, est que le Hezbollah est aujourd'hui placé sur la liste des organisations terroristes par les Pays-Bas, le Canada ou les Etats-Uni. 

Georges Malbrunot, avait par la suite déclaré : « […] J'ai dit au président que mes sources étaient sûres. Il m'a reproché d'avoir gêné son action, moi je fais mon métier de journaliste. ». Pour le reporter, l'incident est dorénavant clos.

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La “trahison” de la classe politique libanaise

Suite à la démission du gouvernement, les chefs des partis politiques libanais avaient assuré au président français au 1er septembre 2020, la formation en urgence un nouveau cabinet “de mission”, afin de prendre les décisions nécessaires pour sortir le pays de la crise.

Finalement, ce dimanche 27 septembre on apprend que Moustapha Adib, le Premier ministre du Liban, a renoncé à former ce nouveau gouvernement.

« Les forces politiques libanaises ont décidé de trahir cet engagement, ont fait le choix de privilégier leurs intérêts partisans au détriment de l'intérêt général du pays, de livrer le pays aux puissances étrangères » a alors déclaré le chef d'État français lors d'une conférence de presse.

La formation du gouvernement a notamment été entravée par le groupe Hezbollah, grand allié de l'Iran et dont la domination sur la vie politique libanaise n'est plus à démontrer.

Pour Emmanuel Macron, et malgré la rencontre du chef de l'État et du groupe islamiste : Ce parti « ne peut en même temps être une armée en guerre contre Israël, une milice déchaînée contre les civils en Syrie et un parti respectable au Liban. C'est à lui de démontrer qu'il respecte les Libanais dans leur ensemble. Il a, ces derniers jours, clairement montré le contraire ».

Sans gouvernement clairement défini, et sans consensus de la part des dirigeants politiques, aucune aide ne peut être débloquée par la communauté internationale. 

En l'absence de prises de décisions claires quant à l'évolution du pays, le monde entier ne peut que craindre une dégradation générale de l'état de la situation libanaise.

Pour Karim Bitar, politologue, sans gouvernement et sans prises de décisions raisonnées, il sera question “d'une escalade de la violence, une fragilisation des institutions publiques, une aggravation de la crise économique et une vague d'émigration ».

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