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Il semble que l’huile d’olive, élixir tant vénéré à travers le monde, ne soit pas à l’abri de telles vicissitudes.
Une pénurie manifeste de matières premières menace de propulser les coûts à des sommets inégalés.
À quels vents contraires l’huile d’olive est-elle confrontée aujourd’hui ?
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Des facteurs climatiques et biologiques perturbent la production
Le secteur oléicole est frappé de plein fouet par des conditions météorologiques ingrates.
D’après les données du Conseil oléicole international (COI), la campagne 2022/2023 ne produira que 3,14 millions de tonnes d’huile d’olive, révélant une diminution de 6,5% par rapport à l’année antérieure.
Des contrées prodigieuses comme l’Espagne et l’Italie, pilier de cette industrie, subissent des déclins de 15% et 30% respectivement, en raison de phénomènes climatiques et de la redoutable bactérie Xylella fastidiosa.
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Une demande internationale toujours croissante
Malgré la réduction de l’offre, l’huile d’olive continue d’occuper une place de choix sur la table des gourmets. Les vertus incontestables de cette huile, riches en acides gras monoinsaturés et en antioxydants, la rendent irremplaçable.
Son rôle prépondérant dans le régime méditerranéen, loué pour son équilibre nutritionnel, ne fait que renforcer sa demande. Si des nations comme l’Espagne et l’Italie restent fidèles à cette tradition, des pays tels que les États-Unis, le Brésil et même la Chine montrent un engouement croissant pour cet or liquide.
Des implications contrastées pour les acteurs de l’huile d’olive
L’inflation du prix de l’huile d’olive sème le doute et la préoccupation.
Pour les producteurs, cette situation pourrait s’avérer avantageuse, une chance inespérée de valoriser leur savoir-faire ancestral. Pour les consommateurs, l’augmentation représente une épine dans le pied, les incitant à modérer leur consommation ou à envisager des alternatives, telles que les huiles de tournesol ou de colza.
Michel Ruimy, éminent professeur à l’ESCP Business School, offre une perspective éclairante sur cette crise. Lors d’une discussion approfondie avec Atlantico, il déclare : « Les chiffres provisoires relatifs à la récolte 2022-2023 sont catastrophiques (…)
De fait, les stocks européens pour l’année en cours devraient être quasiment réduits de moitié, ce qui, pour le consommateur final, risque d’accroître la facture. »
Il précise : « Enfin, dans un marché déjà étroit avec des produits substituables les uns aux autres, la variation du prix d’une huile peut affecter toutes les autres. Le rationnement de la demande risque donc d’être inévitable. »
Les maladies sur les oliviers peuvent-elles expliquer la baisse de la production ?
Face à la vénérable majesté de l’olivier, symbole d’immortalité et de paix, on ne pourrait imaginer que cet arbre soit aux prises avec des adversités insidieuses. Les maladies, fréquemment sournoises, s’attaquent à ce précieux bien et perturbent son rendement. L’impact de ces maladies sur la production mondiale d’huile d’olive soulève de vives inquiétudes.
Le fléau le plus redouté, la bactérie Xylella fastidiosa, ébranle particulièrement le sud de l’Italie, décimant des oliviers centenaires. En paralysant le système vasculaire de l’arbre, elle entrave la croissance et conduit inéluctablement à la mort de la plante.
La mouche de l’olive, véhiculant des larves dévastatrices, cause des dégâts colossaux dans le bassin méditerranéen.
L’Espagne, fière de son titre de premier producteur mondial, n’échappe guère à cette triste réalité. Elle se voit contrainte d’affronter les conséquences néfastes de la verticilliose, une maladie fongique endémique. Face à ces agressions, les oliviers, privés de leur vigueur habituelle, produisent moins, et parfois même, pas du tout.
Les perturbations climatiques, malheureusement croissantes, exacerbent ces menaces et compliquent la lutte. L’oléiculture mondiale doit alors s’adapter, rechercher des variétés résistantes et investir dans la recherche scientifique.
En dévoilant ces maux cachés qui tourmentent l’olivier, on prend conscience de la fragilité du processus de production de notre précieuse huile d’olive et de l’importance de protéger ce patrimoine.
