Vendredi 24 septembre, le chef de la france Insoumise a écopé d'une amende devant le tribunal correctionnel. Condamné à verser 500 euros au plaignant, le tribunal correctionnel a rendu son verdict en sommant Jean-Luc Mélenchon, coupable de diffamation publique, à dédommager l'ex journaliste du monde qu'il avait qualifié d' « assassin repenti » en 2016.
Un dédommagement de 500 euros à verser en tout
En juillet 2019, le chef de file de la « France Insoumise » s'était présenté au juge pour un interrogatoire de première comparution après que le journaliste, à la retraite, ait déposé une plainte en diffamation en 2017. Dans un communiqué, le plaignant, Paulo Harangua a déclaré que « Jean-Luc Mélenchon, qui se fait volontiers donneur de leçons, abuse en réalité de la liberté d'expression et aura tenté d'échapper sans succès à la justice.
Condamné vendredi à une amende de 500 euros avec sursis, il devra verser en guise de dommage et intérêts au correspondant du journal « Le Monde » en Amérique latine. Dans le cadre du même dossier, Jean-Luc Mélenchon devra également débourser une somme de 3 500 euros comme une indemnité de procédure.
Entre temps, l'ancien journaliste avait aussi porté un chef d'accusation contre le leader de la « France Insoumise » et candidat à la présidentielle de 2022 dans la même affaire judiciaire. Paulo Harangua avait attaqué Jean-Luc Mélenchon à l'époque en raison de l'absence de mention légale sur son site, melenchon.fr. Ce qui l'aurait empêché de traduire le député devant les juridictions pour diffamation au civil. Ainsi, dans le cadre de cette procédure, le candidat avait été condamné à verser un euro de dommages et intérêts ainsi que 2 000 euros en tant que frais de justice au plaignant.
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Le Rubicon de la liberté d'expression franchi
En novembre 2016, alors qu'il était candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'en était pris au journal le monde dans un article « L'ère du peuple », sur son blog. Dans ce billet, le candidat avait qualifié le journaliste « d'assassin repenti ».
A en croire les informations mises à jour par Le Point, la justice reprochait à Jean-Luc Mélenchon d'avoir relaté un passé sulfureux du journaliste dans un passage virulent. « Dans les années 70 80, il était en effet chef de la ‘' fraction rouge'' de la prétendue armée révolutionnaire du peuple en Argentine », écrivait-il dans ‘' L'ère du peuple''. « Il s'agit d'un groupe de provocateurs qui se targuait d'avoir mené plus de trente actions d'exécutions dans la rue et divers enlèvements et séquestrations ».
Selon le jugement, « les limites admissibles de la liberté d'expression sont dépassées ».
Par ailleurs, l'avocat du député a annoncé son intention de faire appel à la suite de cette décision du tribunal correctionnel. « Je considère que nous n'avons pas à prendre en considération cette décision qui est en totale contradiction avec le droit applicable à la diffamation », a souligné maître Mathieu Davy.