Selon les sources, des personnes seraient abandonnées en mer Égée sans que les gardes côtes de la Grèce n’interviennent.
La Grèce est accusée de laisser des réfugiés à la dérive entre ses frontières et celle de la Turquie
Dans un communiqué, le HCR installé en Grèce s’adresse aux autorités responsables sur les lieux. Récemment, ils ont reçu de nombreuses dépositions, les témoignages ont été faits directement et étaient cohérents.
GRÈCE: La section grecque du Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés a affirmé vendredi avoir reçu "des rapports et des témoignages selon lesquels des personnes ont été laissées à la dérive" en mer Egée sans être secourues par les gardes-côtes grecs. https://t.co/9xzjBrWA76
— Louise de Lannoy φ #JLM2022 🔻 (@LoudL) August 21, 2020
Avec plus de précision, selon ces déclarations, la Grèce ne fait pas intervenir les gardes côtes face à des migrants qui sont à la dérive. Ces réfugiés restent bien sûr dans des conditions peu confortables jusqu’à ce que les autorités décident de les secourir. En plus d’être en pleine mer, ils sont à bords de navires de fortunes, mais également en surnombre et ce, durant une période prolongée.
Entre les frontières de la Grèce et de la Turquie, plusieurs personnes demandent l’asile. La majorité d’entre eux veut rejoindre l’Europe du Nord. Effectivement, les îles grecques en mer Egée sont les principaux moyens pour les réfugiés de mettre les pieds sur le pays. Par ailleurs, la Grèce vient tout juste d’être mise en garde. Le HCR conseille au gouvernement de démarrer dans les plus brefs délais une enquête rigoureuse sur les accusations faites sur eux.
Dernièrement, Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre a été interrogé par le New York Times (NYT). Dans cette enquête publiée le 14 août, le NYT déclare que les autorités grecques laissent des migrants en mer. Apparemment, ils espèrent que les migrants dérivent vers les frontières de la Turquie pour que les gardes côtes turcs s’occupent d’eux. Selon le premier ministre, ces accusations seraient « une désinformation » faite par la Turquie.
« Le gouvernement grec a secrètement expulsé plus de
1 000 réfugiés des frontières de l’Europe, en les abandonnant sur des canaux de sauvetage gonflables, parfois surchargés, en pleine Méditerranée, hors des eaux grecques. » #Grèce https://t.co/BtXNJvoxdd— moonbee (@BMoon_bee) August 18, 2020
La réponse de la Grèce face à ces accusations porté sur leur pays
Le NYT tient à préciser qu’ils ont pu recueillir des dépositions de migrants ayant expérimenté ce genre de situation. Il déclare aussi que des preuves ont pu être reçues, d’organisations qui défendent les droits de l’homme, et des garde-côtes turcs. Selon l’enquête du quotidien, plusieurs migrants, plus d’un millier pour être plus précis, ont été laissé à la dérive depuis mars 2020.
Kyriakos Mitsotakis remet en question la crédibilité de l’enquête, car les preuves reçues sont principalement d’origine turque. Il a ajouté que « S’il y a un seul incident qui doit être investigué (…) je serais le premier à me pencher dessus ». Depuis le mois de mars, le HCR reçoit de nombreuses plaintes. Selon ces dépositions, le nombre de cas où les migrants sont refoulés en mer augmente. Ces évènements tragiques sont survenus depuis que l’Ankara a décidé d’ouvrir ses frontières occidentales avec la Grèce afin que les réfugiés puissent passer.
Le HCR n’est pas le seul à avoir reçu ce genre de plaintes. En juillet, l’ONG Centre légal de l’île grecque Lesbos déclare avoir des preuves et des dépositions entre mars et juin. Selon ces derniers, 30 migrants ont pu survivre en mer Egée suite à des dégâts causés par les forces de l’ordre de leurs navires improvisés.
La Grèce a jeté plus d'un millier de réfugiés à la mer https://t.co/9Z5wOnK3Mw
— Conversations Europe (@ConversationsEu) August 18, 2020
Dans le courant de la semaine, le mercredi 19 août, Kyriakos Mitsotakis a accordé une interview à CNN. La presse et des ONG ont accusé, une nouvelle fois, le gouvernement grec d’abandonner illégalement des migrants en mer. Malgré tout, durant cette interview, le premier ministre continue de totalement nier les accusations répétées subies par son pays.