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Cette fois-ci, c’est une thématique aussi délicate qu’essentielle qui est mise en lumière : celle de la fin de vie.
Dans un documentaire intitulé « Fin de vie : pour que tu aies le choix », elle s’expose aux côtés de son compagnon, lui-même victime de la redoutable maladie de Charcot.
Cette maladie neurodégénérative incurable entraine, comme elle l’explique avec gravité, « une dégénérescence progressive des muscles moteurs des membres supérieurs, respiratoires, de la parole, de la déglutition… Progressivement le corps se paralyse alors que le cerveau reste intact. »
La maladie de Charcot : un combat personnel et universel
Dans une conversation révélatrice avec Télé-Loisirs, elle se confie sur les motivations profondes qui ont nourri ce documentaire poignant. Son compagnon, un médecin autrefois rugbymen, connaissait bien cette affliction pour avoir traité des patients qui en étaient atteints. Sa propre confrontation à cette maladie ajoute une dimension tragique et personnelle à la cause.
Le germe de ce documentaire est né d’une proposition d’Antoine, son compagnon. Il souhaitait évoquer l’euthanasie, une pratique légale en Belgique, et sa volonté de voir les législations françaises évoluer. « Je mène ce combat aussi pour lui », admet Marina, « car je trouverai inadmissible de devoir l’emmener en Belgique pour se faire euthanasier le jour où il l’aura décidé. »
Le dilemme entre vie privée et journalisme
La question qui émerge alors est celle du lien entre la vie privée et le journalisme. À cet égard, Marina Carrère d’Encausse témoigne d’une grande maturité, distinguant son histoire personnelle des enjeux universels de la fin de vie.
Elle pose alors la question fondamentale : « La question qui se pose n’est pas que fait-on pour cet homme, mais que fait-on pour tout le monde? »
Elle établit également un parallèle édifiant avec les périodes antérieures à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Elle rappelle, non sans émotion, cette époque où seules les femmes disposant de ressources suffisantes avaient la possibilité de se rendre à l’étranger pour avorter.
À voir McDonald’s, Burger king… Présence de produits chimiques dans tous les emballages
Celles qui n’en avaient pas étaient contraintes soit de garder leur enfant, soit de recourir à des avortements clandestins, souvent dans des conditions déplorables.
À travers ce documentaire, Marina Carrère d’Encausse affirme avec force sa volonté de sensibiliser le public à cette cause, espérant ainsi contribuer à un changement des mentalités et des législations.