Le COVID complique la tâche des expatriés : il devient très difficile d’obtenir un titre de séjour !

Obtenir un titre de séjour est devenu un parcours du combattant pour les étrangers ces temps-ci. En fait, depuis quelques années, les prises de rendez-vous se font obligatoirement en ligne dans la majorité des préfectures françaises.

L'adoption d'une méthode partialement maîtrisée

Le but était de simplifier les tâches administratives françaises dans chaque préfecture. Mais, il s'avère que ce n'était pas tellement ce qui s'est passé pour les nécessiteux de ces titres. D'ailleurs, c'est même devenu une chose impossible, puisque des fois, une attente d'un an est requise.

La raison principale de cette longue et interminable attente est un message affichant : « Il n'existe plus de plage horaire libre pour votre demande de rendez-vous. Veuillez recommencer ultérieurement ». Un message qui s'avère être tout à fait agaçant et décourageant la plupart des usagers. Les demandeurs se retrouvent donc dans l'attente pendant des mois et plus encore, avant d'enfin obtenir rendez-vous. Ils sont dans l'impossibilité de travailler légalement, et sont obligés de vivre dans l'angoisse d'être expulsés à tout moment.

Certaines gens veulent juste mettre en règle leur situation ou renouveler leur titre de séjour, au lieu de cela ils se retrouvent dans un engrenage administratif accablant. Ceux qui n'obtiennent pas rendez-vous dans les temps nécessaires se retrouvent sans papiers et deviennent souvent sujets à une situation d'illégalité. Avec cela vont les risques d'arrestation et d'enfermement au centre de rétention administrative. Par exemple, Idrissa, une jeune femme de 33 ans, après huit ans passés en France, est finalement reconduit au Sénégal suite à ce genre de situation. Une mesure française qui semble tout à fait injuste pour elle.

Une attente ressemblant à un travail à temps plein

Ces rendez-vous sont tellement vitaux pour certaines personnes qui passent même leurs nuits à attendre des créneaux susceptibles d'être disponible. Cela est fait dans le but de s'assurer d'être le premier à s'inscrire sur le lieu de leurs préfectures respectives. Ce qui serait quasiment comme gagner à la loterie ou décrocher un trophée. À l'exemple de M. Patrice, un homme âgé de 42 ans a décroché son premier rendez-vous après un an d'attente. Ça se passait dans la préfecture des Hauts-de-Seine ; c'est un moment qui a ému l'Ivoirien dans la première étape de son éventuelle régularisation.

L'informatique utilisée pour ces prises de rendez-vous à la préfecture est tellement vieille et dépassée. Rien que d'y passer son temps pour guetter les créneaux de disponibilité s'apparente à un réel travail à temps plein, sans rémunération attractive. Cette situation a même fait l'objet d'une création d'un marché parallèle. Certaines personnes proposent de revendre des précieux rendez-vous en préfectures atteignant des prix entre une dizaine et une centaine d'euros. Cependant, ces trafics n'étaient pas très lucratifs, en plus, ce ne sont que des amateurs forcés par leurs conditions de vie.

Les autorités françaises blâment d'ailleurs ces trafiquants pour cette défaillance du système. Comme quoi, ce sont des personnes, amateurs dans le cadre de ce genre de trafic qui cause des soucis de prise de rendez-vous en ligne. Sachant que les dossiers de demande de titre de séjour s'accumulent, les préfectures font souvent objet de coupes budgétaires. Depuis plusieurs années, les bonnes fonctions des services sont ainsi minimes. Dans la circonstance, ce sont les nécessiteux de ces fameux titres de séjour qui en souffrent. Pour ces pauvres personnes, les cadres d'attente dans cette démarche ne leur donnent pas forcément envie. Pourtant, ces papiers sont nécessaires voire obligatoires pour eux, car ils en sacrifient leur temps précieux.

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