Qui n’a jamais entendu parler de la future potentielle pénurie ces dernières semaines ? En effet, le sujet fait couler beaucoup d’encre et affole grand nombre d’entre nous. Beaucoup se demandent quelles sont les causes quand d’autres s’inquiètent surtout pour les conséquences. Ce sont les deux points de vue que nous allons traiter afin d’élucider les mystères autour de ce sujet.
Quelles sont les causes de cette crise alimentaire ?
Guerre en Ukraine, sécheresse, réchauffement climatique… Quelle est la réelle cause de cette pénurie ? En réalité, il s’agit d’un problème multifactoriel !
Cela fait déjà quelques années que le réchauffement climatique fait des dégâts. Il suffit simplement de voir les records de températures réalisés l’été passé qu’il s’agisse du Canada, de l’Italie ou bien de la France. 2022 nous aura donc réservé une année particulièrement sèche, ce qui menace les prochaines récoltes dans les pays Européens et Américains.
Comme si cela n’était pas suffisant, l’Ukraine – acteur clé dans l’exportation des céréales et grenier à blé de l’Europe, a été frappée par la guerre en Février dernier. L’invasion russe cause des répercussions économiques dans le monde entier et prive l’Ukraine de sa production de blé normale et de son exportation. Au vu des diverses tensions avec ses voisins et de cette guerre, la Russie à son tour, connaît des difficultés et utilise son blé comme atout majeur. C’est donc tout le système économique mondial qui se retrouve chamboulé sur le plan alimentaire.
Deux fournisseurs agricoles clés, le conflit entre l’Ukraine et la Russie n’a fait que mettre en évidence une situation qui se fragilise depuis de nombreuses années : la fragilité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire mondiale.
La guerre en Ukraine «provoque une crise alimentaire mondiale mais souffle sur un incendie déjà extrêmement vigoureux».
La semaine dernière, j’ai demandé à @sebastien_abis de nous éclairer sur la pénurie de blé que nous pourrions rencontrer dans les temps à venir.@blast_france https://t.co/LuxCKO1WXD— Emma Barrier (@barrier__emma) May 30, 2022
Mais alors, quelles denrées alimentaires sont concernées ?
Au fil des semaines, la liste des aliments dont on risque de manquer s’allonge et nous voyons déjà certains produits déserter les rayons. Si l’on avait au début parlé du blé et de l’huile de tournesol, on pourra donc constater un déficit en pâtes, sauces, mayonnaise, produits de boulangerie, produits pour bébés etc…
Quelles conséquences pour nous ?
Inutile de s’affoler. Fort heureusement, la France sera plus ou moins épargnée. La France est un pays quasiment autosuffisant, producteur d’huile et de blé. Il n’y a que pour l’alimentation animale qu’il dépend d’exportateurs étrangers.
On constatera tout de même une augmentation des prix pour les produits cités plus haut ainsi que pour d’autres denrées (Blé, dérivé de farines, pain gâteaux, viande, oeufs, lait, beurre etc…)
Que faire face à la hausse des prix ?
L’inflation n’est jamais une chose positive pour le porte-monnaie des ménages. Ces derniers tentent donc de trouver diverses combines et solutions afin d’être les moins impactés par la hausse générale des prix, ce qui est tout à fait compréhensible.
Certains d’entre eux auront tendance à acheter légèrement plus sur l’instant pour stocker petit à petit. Mais cela est une grosse erreur. En effet, cela aura pour conséquence d’aggraver la situation. Le surstockage risque de créer une pénurie bien avant l’heure et mènera à une inflation artificielle.
La solution est donc de continuer à consommer normalement sans chercher à surstocker. S’il vous manque un produit faisant partie de votre alimentation habituelle, n’hésitez pas à le remplacer par d’autres denrées, de préférence produites en France. Non seulement vous n’aurez pas de mal à en trouver mais vous ferez fonctionner l’économie locale.
Dans ce type de situation, il est important de garder son calme afin de ne pas créer de mouvement de panique. Les événements de ces dernières années, notamment le Covid-19, nous auront donné des leçons. Parmi celles-ci, l’importance de garder son calme, de l’entraide mais également celle de la relocalisation de certains produits essentiels.