C’est bien en mai 2018 que L’Académie des arts et sciences du cinéma en charge de la remise des Oscars avait annoncé l’expulsion du célèbre scénariste franco-polonais Roman Polanski.
C’est vraiment fini entre Polanski et Hollywood
Cette exclusion avait été faite au même moment que celle de Bill Cosby qui avait été inculpé pour agression sur les femmes. Il faut préciser que l’Académie des Oscars compte près de sept mille membres (7000) et tous avaient été unanimes sur cette décision.
Face à cette expulsion, le cinéaste avait décidé de saisir la justice américaine afin d’être réintégré mais le juge américain ne s’est pas prononcé en faveur du producteur de 87 ans. Les choses ont mal tourné pour le réalisateur franco-polonais ce mardi 25 août 2020. En effet, Roman Polanski a été débouté par une juge californienne après plusieurs mois de procès. La décision a été rendue par la juge Mary Strobel alors que le cinéaste de son côté souhaitait se faire réintégrer dans le cercle des 7000 membres de l’Académie des Oscars.
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Roman Polanski, débouté par la justice américaine
En effet, le cinéaste franco-polonais était accusé d’avoir couché illégalement avec une mineure d’où la décision d’être expulsé des Oscars le 3 mai 2018. C’est sur ces différents chefs d’accusions que la juge a statué ce 25 août. Polanski qui avait remporté en 2003 l’Oscar de « Pianiste », estime que l’Académie devrait lui laisser un préavis avant qu’il ne soit définitivement exclu ainsi qu’une chance de s’expliquer, ce qui n’a malheureusement pas été le cas. Pour sa part, la juge californienne estime que la décision d’exclure le cinéaste de 87 ans est motivée par plusieurs preuves ce d’autant plus qu’il aurait fui les États-Unis pour s’installer en France.
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Variety rapporte que Me Harland Braun, l’avocat du réalisateur franco-polonais précise que son client n’envisage pas de faire appel à la décision du juge car appartenir à l’Académie des Oscars ne représenterait pas grand-chose pour lui. Il poursuit en disant que le concerné aurait aimé être jugé suivant une procédure normale. En plus de l’affaire qui oppose le cinéaste à Samantha Geimer, Polanski était impliqué dans plusieurs autres scandales similaires. En 2019, c’était au tour de la photographe Valentine Monnier qui accusait le réalisateur de Rosemary’s Baby pour les mêmes faits quand elle avait 18 ans. Quelques années plus tôt, l’actrice Charlotte Lewis accusait Roman Polanski en pleine cérémonie du festival de Cannes pour des faits semblables. Au regard de tous ces chefs d’accusation qui pesaient contre le célèbre producteur, sa réintégration était loin d’être effective.
Une affaire qui remonte à plusieurs décennies
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Il faut dire que le cinéaste avait reconnu les faits en 1977 et avait plaidé coupable pour détournement de mineurs car il s’agissait d’une relation illégale avec la nommée Samantha Geimer qui n’avait que 13 ans à cette époque. C’était d’ailleurs l’unique chef d’accusation après un accord passé avec la justice. Toutefois, plusieurs autres chefs d’accusation avaient été cités dans cette affaire, on parle de 12 chefs d’accusation au total. Même s’il est reconnu comme l’une des icônes du cinéma français, le célèbre cinéaste est resté pendant longtemps au cœur de cette grosse polémique. On se souvient de la récente cérémonie des César qui a fait partir Adèle Haenel de la salle après que le film « J’accuse » de Polanski ait remporté le prix et qui a par la suite poussé les collectifs de la cause féministe à s’exprimer en France.
On se demande si la décision rendue par la juge des États-Unis par rapport à l’affaire Polanski intéressera la France même si ce dernier ne bénéficie plus de beaucoup de crédibilité aux yeux des Français.